Rappeuse française des années 95, elle montre son talent à la France entière en sortant 5 albums au cours de sa carrière musicale.
Photo prise du site "The Audio DB", 2015
Elle détient deux albums avec son groupe Les Spécialistes, deux albums solos et un double street CD. Sa première apparition remonte à 1996 sur la compilation Lab'Elles chez Barclay, la première compilation de l'histoire du Hip-hop français essentiellement féminine, au côté notamment de Sista Cheefa, Shankhan, Melle du groupe Le Délit, Nemesis.
Elle fait 2 albums avec les spécialistes, le 1er en 1999 « Les Spécialistes » et le 2ème album en 2005 « Reality Show ».
Ensuite elle enchaîne 3 albums studios en solo. Elle publie son premier album solo en novembre 2002, « Conte de faits », qui est composé de 17 titres.
Photo de l'album prise de YouTube, 1999
Cet album devient la meilleure vente en France en indépendant de l'année. Elle monte son label indépendant sur lequel sort son deuxième album « Conte de faits ». Elle enregistre dans la foulée son premier clip « Si j'étais un homme ».
A travers les paroles de don titre « Si j’étais un homme », Aniès explique la violence des femmes sous les coups de leur conjoint, que si elle été un homme elle agirai différemment d’eux, elle explique que souvent les hommes pensent que les femmes sont arrivées dans le Rap pas grâce à leur talent mais en soudoyant les hommes.
Expliquant clairement que les femmes vivent en subissant et en souffrant, elle remet en cause la façon dont les hommes pensent que sans eux les femmes seront dans le pétrin, qu’une femme a besoin d’un homme et non l’inverse.
Princess Aniès produit le deuxième album d'Amara Portrait craché, publié en 2006 sur son label. Elle publie en septembre 2006, « Ma p'tite histoire », un double CD qui retrace toute son histoire dans la musique avec plus de 50 chansons. L'album « Au carrefour de ma douleur » est publié le 28 janvier 2008, et atteint la 111e place du Top Albums France pendant une semaine, qui est accompagné d’un CD.
Photo prise du site "DJ AKIL", 2006
Le public pensait à une pseudo rivalité avec Diam’s, il n’en était rien c’était même le contraire, elles étaient proches. Cette instrumentalisation était dû principalement au fait qu’elles étaient femmes. A cette période, elles étaient peu nombreuses. Princess Aniès et Diam’s ont même un point commun, douloureux, celui d’avoir été victime de violences conjugales.
Elles doivent faire face à la même violence médiatique et du public, pour être accepter dans cette sphère musicale.
Le rappeur Kool Shen (ancien membre du célèbre groupe NTM), a pu décrire lors d’une interview Princess Aniès d’une femme talentueuse mais qui peut manquer de confiance en elle.
Dans le rap français, peu de femmes étaient élues alors il fallait se montrer confiante. Elle a été victime de violence verbale et sexiste à de nombreuses reprises car elle était une femme. Elle confiait lors de son reportage dans l’émission « Ça se discute », qu’elle était victime d’insultes lorsqu’il y avait des hommes mais le discours avait été plus sympathique en privé. Les rappeurs ont su par la suite reconnaître son talent car elle avait fait ses preuves lors de battle contre des hommes. La confiance en soi reste un élément essentiel pour faire sa place dans ce milieu, encore plus en tant que femme.
Une femme doit exceller dans le Rap afin de ressentir un minimum de respect de notre talent, tandis que les hommes non, et à cette époque des années 2000, les femmes se font très rare dans le domaine du Rap alors lorsqu'elles montrent leurs talents, elles doivent être parfaites, autant dire que leurs pressions n'est pas des moindres, elles sont sans cesse dans l'obligation de toujours faire mieux qu'avant ce qu'on ne retrouve pas forcément de l'autre côté du navire.
Princess Aniès est une femme engagée aussi bien dans ses textes que dans la vie.
Elle participe a de projets mettant à l’honneur la Femme notamment lors du drame de Sohane, brûlée vive en 2002 par un garçon à l'heure de la sortie des écoles, qui avait ému beaucoup de monde. Une compilation « Au bonheur des dames » regroupant aux côtés de Princess Aniès de nombreux artistes masculins tels que Kery James, Oxmo Puccino, 113 ou encore Squat mais aussi féminin les Nubians. L’objectif étant de défendre la parité, « pour des rapports hommes-femmes non violents et solidaires ». Elle ne cesse de montrer son talent de jour en jour et montrer à quels points l'expérience d'une femme peut être transformer en plusieurs choses positives dans la vie d'une femme ou d'un homme bien-sûr mais inclure la femme dans le monde du Rap peut être une avancée encore plus qu'un recul, la femme a vraisemblablement beaucoup a apporter dans ce domaine.
Actuellement il est difficile pour une femme de se faire connaître dans le Rap, souvent elles passent par des émissions ou bien des séries pour se faire connaître alors que les hommes ont plus de facilité à entrer dans le milieu et d’avoir du succès.
En réalité un homme peut facilement se faire connaître qu’une femme on le voit encore aujourd’hui la plupart des rappeurs à succès en France sont des hommes. Une minorité sont des femmes. C’est aussi dû au fait qu’on dit que le rap est un monde d’homme et non de femme. On peut aussi parler de l’autocensure des femmes, par exemple sur un autre cas la programmation de la closing du Paris Hip Hop Festival, qui organisait pourtant ce débat sur la place des femmes dans le rap, en est la preuve : sur la quinzaine de noms annoncés, on a repéré qu’une seule rappeuse. Et c’est pareil dans les autres festivals, sur les ondes des radios, dans les labels etc.
Certaines s’interdisent également le métier car elles pensent qu’elles n’ont pas à leur place ou qu’elles ne seront pas suffisamment compétentes. Aujourd’hui les jeunes rappeuses ont très peu de modèles féminins.
La rappeuse Queen Latifah : "Black Reign"
Photo prise du magasine "Voici"
Première rappeuse « consciente », cette pionnière révolutionna le monde machiste du hiphop avec son album Black Reign, sorti en 1993. L’ensemble compte quinze morceaux engagés et combatifs, dont ses incontournables « Black Hand Side » et « U.N.I.T.Y », son hymne féministe. Elle est l’une des premières rappeuses à aborder les thématiques liées aux harcèlements de rue et les inégalités hommes-femmes, dans les années nonante aux ÉtatsUnis.
Les femmes prennent petit à petit leur place dans la sphère du rap français. Témoins de leurs époques, elles incarnent à merveille tous les genres musicaux de la musique urbaine d’aujourd’hui sans oublier de respecter l’un des piliers fondamentaux du Rap : faire passer des messages forts. De Keny Arkana à Chilla en passant par Joanna.
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