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Chilla - Rappeuse à seulement 23 ans

Dernière mise à jour : 3 déc. 2021

Chilla est une rappeuse, apparue il y a quelques temps, ne cesse de faire parler d'elle grâce a son talent.


Photo prise du site "Sound so Beautiful", 2019


Chilla de son vrai nom Mareva Rana a effectué toute sa scolarité à Annecy, pour ensuite se lancer dans l’univers artistique du rap.

Tout a commencé lorsqu’elle se fait repérer par des rappeurs tels que Big Flo et Oli, puis par le producteur influent Tefa qui a pu travailler avec des artistes comme Rohff, ou encore Sniper. Ce dernier l’encourage à enchainer les collaborations notamment avec Fianso ou encore Kery James.

Elle fît ensuite sortir son premier album nommé « Karma » qui lui a valu un titre avec Sofiane.

A travers cet album, Chilla nous dévoile son talent dans l’écriture, ainsi que ses prises de positions féministes avec les titres « si j’étais un homme » ou « sale chienne »


La jeune femme nous parle dans ce titre de la façon dont certains hommes traitent les femmes. On y retrouve des paroles telles que

« Je te harcèle avec dix potes pour avoir ton numéro, il faudra que tu sois gentille si je t’emmène au resto », « Si j’étais un homme, je t’appellerai salope, me tournerais-tu le dos ».

C’est à cause de ces paroles crues mais vraies, que Chilla se démarque des autres rappeuses. Elle sait se montrer provocatrice et ne craint pas les représailles, c’est ce qui plait à ses fans.

Cependant c’est un discours que nous n’avons pas l’habitude d’entendre dans le rap. Pendant que d’autres se servent du rap pour parler de drogue, d’argent, de guerre ou de la rue, Chilla elle nous montre sa réalité à travers ses écrits qui peuvent être choquants mais qui malheureusement sont vrais.


En 2019, elle fait sortir un titre qui fera beaucoup parler appelé « oulala ».

Dans ce morceau, l’artiste clame son authenticité

"Beaucoup se vendent à l'industrie, les romantiques n'ont plus d'ailes"
"Si j'avais compté sur l'avis des autres, j'aurais plus qu'à me buter"

On peut comprendre par là que la jeune femme encore une fois se démarque et ne se plie pas aux codes pour contenter qui que ce soit, elle défie au contraire les normes de notre société en osant s’exprimer sur des sujets que l’on a l’habitude de taire.


Agée de seulement 23 ans, la jeune Chilla fait preuve d’énormément de maturité dans ses textes, ce qui a interpellé plusieurs grands artistes du milieu tel que Kery James, Big Flo et Oli, Fianso, Féfé qui l’ont invité en première partie de leur concert.



Chilla a ensuite sorti son premier EP de 10 titres nommé Karma, qu’elle a eu l’occasion de réaliser avec l’incontournable producteur français, TEFA.


L’univers de la jeune artiste se tourne vers un mélange de hip hop, de rap et de chant.

L’artiste est également connue pour mettre en avant dans ses textes son discours féministe et ses coups de gueule contre la société, notamment à nouveau avec le titre « si j’étais un homme » qui évoque les inégalités hommes-femmes ou encore le morceau « sale chienne » qui l’a fait connaître.

On comprend mieux lorsque l’on s’attarde sur les paroles, pourquoi ce single a été l’élément de déclencheur de sa carrière.



« J'aurais beau tarter des milliers d'MCs, les femmes ne seraient bonnes qu'à la vaisselle, chienne » ou encore « Si tu fais des thunes t'es une salope, Même avec un pull t'es un salope ».

Là encore, la misogynie n’est pas laissée de côté. Ces paroles nous rappellent tout simplement que quand tu es une femme, il est difficile de te faire un nom sans qu’on ne te mette des bâtons dans les roues, ou qu’on essaie de salir ton nom quand bien même tu fais les choses correctement. La pertinence et la justesse de ses mots nous montrent que Chilla est bien engagée dans la lutte contre le sexisme.

« J’ai envie de parler d’amour, de famille, des liens humains, c’est pour cette raison que j’ai choisi le rap. Poser mes pensées sur de la musique, c’est une libération pour moi, c’est ma manière d’agir. »

nous dit la rappeuse dans une interview publié en 2018 dans le Monde.


Le morceau qui a sûrement le plus choqué la toile est « Lettre au président » qui est pour ainsi dire, celui qui a le plus fait parler de la jeune femme. On peut voir à travers ce titre la naissance d’une nouvelle étoile du rap anti machiste, générationnel et conscient où elle dénonce entre autres le système français.

Chilla n’est pas uniquement engagée dans la lutte contre le sexisme, la jeune femme nous a bien fait comprendre qu’elle traite également de sujet tels que le racisme, les injustices, les traumatismes…

Dans un interview publié par Paris Match en 2017, la jeune femme déclare qu’il est beaucoup plus difficile pour une femme de réussir dans le rap en France qu’aux Etats-Unis ou en Angleterre. Serait-ce un problème de mentalités que nous avons en France ? La liberté d’expression est-elle plus dure à accepter ici qu’ailleurs ?



Tout récemment la rappeuse a sorti un morceau « Ahoo » en featuring avec les quatre rappeuses Chilla, Davinhor, Le Juiice, Vicky R et Bianca Costa.

Le morceau a été écrit et cordonné par les cinq rappeuses elles-mêmes en seulement quatre jours. Le tout sublimé par un clip avec visuel à la hauteur de nos espérances.

Cependant on remarque que le morceau n’a pas provoqué l’effet obtenu, pourquoi n’avons eu la promo de ce single seulement 3 jours après ?

Pourquoi malgré toute la communication engagée autour de ce titre, le clip ne comptabilise aujourd’hui qu’1,7 Millions de vues sur YouTube un mois après sa sortie ?

Est-ce parce que ce sont des femmes ? Si à l’inverse on avait assisté à un regroupement de rappeurs, aurait-on obtenu le même résultat ?

En comparaison, à la sortie du single « bande organisée » des rappeurs Jul, SCH, Kops, Naps, Soso Maness, Elams, Houari & soldat, il a battu le record du rap français du titre qui a atteint le plus rapidement les 100 Millions de vue sur YouTube.

Peut-être n’accordons-nous pas assez d’importance aux femmes dans le Rap français.

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